Depuis quelques semaines tu as du boulot. On t'appelle régulièrement pour éteindre des bagarres de gang un peu partout dans la ville. C'est un véritable enfer. Les cer-be-er et les green spirit sont complétement ravagés. Sauf que ce soir, c'est un drame bien plus grand qui a éclaté. Car ce n'est pas un passager qui t'a appelé pour intervenir et calmer la bagarre pub, mais Tonia. "Nix, je t'en prie, faut que tu viennes." Elle était complétement affolée. Ta petite soeur faisait des efforts surhumains pour lutter contre ses addictions. Sleena et tes soeurs l'aidaient et tu lui avais fait promettre de t'appeler au moindre problème. "Calme-toi. Qu'est-ce qu'il se passe ?" Tonia était à la limite de l'hystérie, elle avait peur. "Faut vraiment que tu viennes... C'est l'anarchie ici." Tu entends des coups, des bruits sourds. "T'es où ?!" Tonia étouffe un sanglot. "Au Ozark Desire..." Tu fronces les sourcils et attrape ton arme que tu ranges à ta ceinture en restant au téléphone avec ta soeur. "Okay, tu restes au téléphone avec moi, et tu me dis ce que tu vois, ce que tu entends et où tu es précisément." Il ne fallait pas être bête pour comprendre qu'elle était au milieu d'une bagarre de gang. Seulement, tu as besoin qu'elle te parle pour qu'elle ne pense pas à la gravité de la situation, et t'assurer qu'elle va bien. Tu coupes simplement le micro de ton téléphone. "Je veux une équipe avec moi, on se dépêche." Une dizaine d'homme se bouge et monte dans leur voiture de service. "Ozark Desire. Restez à distance de l'immeuble et faites moi un périmètre de sécurité." Tu n'as pas vraiment le temps de prévenir ta coéquipière, mais tu espères que Hopps ne t'en voudra pas. Ainsi, tu montes dans ta voiture et tu fonces sur places. Alors que tes hommes font un périmètre de sécurité de 1 km autour de l'OD, tu gardes ta soeur au téléphone. "T'es merveilleuse, Tonia. Je suis bientôt là. Tu crois que tu peux atteindre la porte de derrière et sortir par là ?" Tonia bégaie et semble vouloir essayer de sortir de sa cachette. "Je... Je vais essayer." Un blanc s'installe. Tu n'as pas l'impression que ta soeur bouge, mais tu patientes. "Nix ?" Tes lèvres se pincent. "Je suis là." Tonia déglutit. "J'ai peur." Ta gorge se serre. Tu as peur aussi. Vraiment. "ça va aller soeurette. Sors de là, je te réceptionne à l'arrière." Vous savez très bien l'un comme l'autre que tu essaies autant de la rassurer que de te rassurer. Ta soeur semble sortir de sa cachette et de longues secondes plus tard, tu la vois sortir par la porte arrière, elle court vers toi alors qu'un homme l'a fait voltigé contre un mur. "TONIA !" Tu sors ton armes et tu tires sur l'homme en question qui se prend une balle dans l'épaule gauche. Tu rates rarement ta cible, mais là, si tu visais le coeur, la panique et la peur vis à vis de ta soeur, t'a fait raté le coeur de quelques centimètres. Tu poses ainsi ta main sur le sol et des racines sortent de la terre. Elles emprisonnent les chevilles de l'assaillant. Après cela, tu formes une énorme boule de lumière que tu lances sur l'homme en question et l'assomme de cette manière. Son corps bloque la porte de sortie, ce qui te laisse le temps d'attraper ta soeur, de la porter jusqu'à ta voiture. Tu vérifies son pouls avec appréhension au départ, puis tu soupires de soulagement. Tu la glisses sur ta banquette arrière en faisant attention à sa tête. Puis, à ta radio tu donnes des instructions à tes hommes. "Un homme est neutralisé à l'arrière de l'Ozard Desire. J'ai une blessé. Appelez du renfort et intervenez dès que possible." Tu sors alors Tonia du quartier, mais tu ne l'emmènes pas à l'hôpital. Tu as déjà vu comment ils font. Lorsqu'il rate une cible, ils le retrouvent à l'hopital et la mort de la personne est mystérieuse. Alors, tu la ramènes chez Sleena. Te garant en vraque devant le manoir des filles Windscott, tu sors Tonia de la voiture, la portant jusqu'à la porte. Tu ouvres la porte d'entrée à l'aide de ton coude. "Sleena !" Hurles-tu dans l'entrée en refermant la porte derrière toi. Tu déposes Tonia dans le canapé et lui caresse la joue. "ça va aller Soeurette." Puis, une vive morsure se fait sentir au niveau de ta cuisse droite. Tu n'as pas remarqué, mais tu as été touché dans la bataille face à ton adversaire. Tu saignes à la cuisse. Avec l'adrenaline, tu n'as rien senti, mais tu saignes énormément au point que tu commences à voir flou. Tu places ton dos contre le canapé, assis sur le sol et appuie sur ta blessure. Tu arrives quand même à voir la silhouette de Sleena se ruait vers vous. "Elle va bien." Articules-tu. La tenue de Tonia démontre bien qu'elle travaillait quand c'est arrivé. "Elle va bien." Murmures-tu de nouveau. Tu ne sais plus si tu le dis pour rassurer Sleena, ou parce que tu ne peux dire que ça entre les émotions et la douleur. Mais, tu as raison. Elle va bien. Elle est juste un peu sonné, un aspirine quand elle ouvrira les yeux et ce sera tout. Alors que toi... Tes yeux commencent à divaguer. "Fais ch*er." Jures-tu.

Tu entends la voix de Sleena mais si loin et pourtant, elle est à côté de toi. Elle te touche la joue. De la sueur couleur de ton front passant par tes tempes. Ton corps semblent résister du mieux qu’il peut à la douleur et à la perte conséquente de sang. Evidemment que tu aurais dû aller à l’hopital. Cependant, même si tu avais vu que tu avais été touché, tu auras ramené ta sœur ici avant tout. Tonia a besoin d’être en sécurité constamment. Sinon, elle risque de rechuter. Tu en mourrais. Tout comme actuellement, si Sleena s’éloignait tu en mourrais. Elle veut que tu lui parles, tu sais pourquoi. Elle veut que tu restes conscient, tu mieux que tu peux. Tu es suffisamment lucide pour commencer à parler de ta journée. « Ce matin, j’ai battu Luke à la console. » Un sourire en coin de fierté et d’amusement, alors que tu gémits légèrement de douleur lorsque s’occupe de l’anesthésiant. « Il a fait la gueule. Un vrai gosse. » Ta respirations se fait difficile alors que lève ta main pour attraper le poignet de Tonia. Tu sens un poul, et tu te détend immédiatement. « Elle était… té-terrifiée. » Tu lâches des grimaces de douleur accompagnées de grondement alors que Sleena cherche la balle pour la retirer. « Une bag-garre de g-gang a éclaté-té. » Tu fermes les yeux très fort et serres des poings pour maintenir la douleur du mieux que tu peux. « Elle m’a-m’a appelé. » Tu inspires fortement avant d’expirer. « J’ai fais-fais aussi vite qu’j’ai pu. » Alors qu’une vive douleur te pique la cuisse, tu pousses un fort grognement en te crispant. « crottin de philibert ! » Lâches-tu, pas à l’intention de Sleena. Cependant, malgré que tu essaies de rester lucide, tu commences à perdre le contrôle de ce que tu dis. « F-faudra l-la surveill-llé. » Dernière phrase lucide que tu prononces, puisque tu finis par tourner le visage vers Sleena et à délirer. Tu te mets à chanter une vieille chanson stupide, tu la marmonnes plus que tu ne la chantes. Puis, d’un sourire béat tu poses ton index plein de sur la joue de Sleena. « Je t’aime. » Sors-tu simplement. Tu ne lui avais encore jamais dis. Si c’est vrai, si tu l’aimes profondément, du plus profond de ton âme, tu n’avais pas prévu de lui dire sur le tapis du salon en te vidant de ton sang et en train de délirer. « J’sais que je commence à délirer, mais c’est vrai. » Tu ne te souviendras pas de lui, tu ne te souviendras même pas d’où tu es les premières secondes où tu te réveilleras. « Je suis fou amoureux d’toi. » Puis, tu commences à t’endormir, fatigué de cette soirée. Tu fermes peu à peu les yeux et si Sleena te demande de rester focus, tu n’as plus la force de discuter. « J’suis fatigué… » Et tu ne l’entends plus, malgré qu’elle te parle, et qu’elle essaie de garder ton attention. Puis, tu t’endors.

A ton réveil, tu ressens une vive douleur à la jambe, et surtout il fait jour, le soleil est haut dans le ciel. « merdouille double crème. » Marmonnes-tu. Tu te redresses dans le lit en grimaçant et en soupirant de douleur. « Gang de crottin de philibert. Ras le cul de ce boulot à la con. » Tu marmonnes toujours. Tu plaque ton crâne contre le mur derrière toi et du coin de l’oeil tu vois Sleena qui revient. Tu es encore en train d’essayer de te rappeler ce qu’il s’est passé. Elle te sert un reproche, qui te fait grimacer. « J’ai pas l’intention de me reprendre une balle, rassures-toi. » affirmes-tu. « Seulement, je peux rien te promettre, c’est le risque de mon travail. » C’est encore flou, tu te souviens peu à peu lui avoir parler de Luke, puis avoir chanter cette stupide chanson et… Le rouge te monte aux joues. Quelle carte joues-tu ? « Comment va Tonia ? » Lui demandes-tu, évitant son regard. Question qui a deux objectifs, le premier confirmer que tu ne t’es pas pris une balle pour rien et qu’elle va bien. Le second, gagner du temps sur la stratégie à venir. Elle ne te parlait pas de la balle. Et tu t’en rappelles que maintenant. Tu lui as annoncé que tu l’aimais alors que tu risquais de mourir. Enfin, tu supposes que c’est cela. A moins, que le problème soit qu’elle croit que tu as déliré à ce point ? Pour le savoir, il faudrait que tu la regardes, mais…. Tu ne peux pas. Tu déglutis et attrape le verre d’eau à coté de toi. Bien sur, Sleena avait pensé à tout. Tu le bois cul sec et tu finis par la regarder. Elle te raconte une dispute avec ta soeur. Mais pour le moment ça ne te parait pas important, tu entends mais… « C’était vrai. » dis-tu. Tu lui coupes la parole. Le sujet Tonia attendra, d’autant qu’une décision devra être prise et qu’une discussion désagréable avec ta soeur et Sleena devra être faite. Avant cela, tu veux parler d’une quelques choses bien plus plaisante, dans l’espoir que c’est réciproque, bien entendu. « Ce que je t’ai dis. Hier. » Tu rougis légèrement. Ton regard baisse vers le sol avant de remonter. « Je t’aime, Sleena. » Puis, d’un sourire taquin, tu reprends la parole. « Et cette fois, je suis pas en train de mourir. » Tu avais toute ta tête, et si tu donnes l’impression d’être sure de toi, il en est rien. La peur au ventre qu’elle te dise que ce n’est pas son cas et qu’elle te voit comme un frère est bien présente.