Trois mois que Idunia a disparu. Tu n’es plus que l’ombre de toi-même. Tu ne dors plus. Mange à peine. Tu es terrifié à l’idée qu’elle ne revienne pas. Tu savais que sa disparition soudaine n’était pas normale. Elle a disparu le soir de cette soirée à Releaza Lane. Cette soirée était un calvaire aussi. Tes parents voulaient, qu’en tant qu’héritier des Brown, tu fasses une apparition. Un beau costume vert, un joli nœud papillon de la même couleur. Tes sœurs étaient là aussi. Si Constance et Clémence profitaient des festivités avec les adultes, Prudence, douce et aimant les enfants jouait avec eux dans la petite salle à coté. Quand, tu t’en souviendras toute ta vie, un hurlement se fait entendre suivi d’un « les enfants ont disparu ! » Ton père et toi vous êtes précipités dans la pièce, même Prudence avait disparu. Ta sœur. Si tu laisses penser que tu n’aimes pas tes sœurs, et qu’il est vrai que tu as des relations difficiles avec Clémence et Constance, Prudence veille sur toi et est à ton écoute même si tu la sollicites jamais. Tu t’es donné du mal pour la retrouver, tu as commencé à prendre en main la situation voulant retrouver ta frangine kidnappée avec les autres enfants par un fantôme fâché que les parents les aient laissés sans surveillance. Un flic te demandait de te calmer, alors que d’autres voulaient te suivre. Puis, Mutai a réussi a avoir des informations. Une fois le fantôme retrouvé, c’est toi, Zaïan Brown qui a réussi a le vaincre. Ton père en a été impressionné et ne s’attendait visiblement pas à tant de puissance. Tu as fini par retrouver ta sœur, tu la prises dans tes bras alors qu’elle avait eu peur mais qu’elle avait aussi tenté de rassurer les enfants qui étaient terrifiés. « Je suis là. » Lui avais-tu dit. Tu avais été fier d’avoir sauver ta sœur et tu voulais le raconter à Idunia. Avec des détails à retirer évidemment puisqu’elle n’est pas censé savoir que tu es le fils biologique de Lady et Connor Brown, tu es un orphelin comme elle, du moins c’est ce que tu lui as dis. Tu ne vis pas bien la richesse, le confort, alors que d’autres vivent dans la précarité. Mais, ça, c’est ton secret. Ce soir-là, tu avais dis à ta mère que tu partais rejoindre des amis avant de rentrer, tu ne lui avais pas laissé le temps de te dire non. Tu étais parti. Mais, Idunia était introuvable. Tu es rentré bien rapidement, et malgré les réprimandes de ta mère, tu ne l’écoutais pas et songeur tu étais monté dans ta chambre afin de réfléchir. Avais-tu fais quelques choses de mal ? As-tu oublié un coup des Pooch ce soir qui expliquerait son absence ? Ce n’était pas normal. Tu n’en parles cependant pas. Le lendemain, tu es parti dehors, encore. Chercher Idunia, qui demeure introuvable. En rentrant, Aurore de Kavisto était chez toi, en pleure. Tu fronces les sourcils alors que ton père a un air grave et ta mère la berce. « ça va aller, ma chérie. » Tu regardes ton père en t’approchant. « Que se passe-t-il ? » C’est ton père qui t’a répondu. « Madame de Kavisto a disparu. Elle est sortie hier et n’est pas rentrée. Zira Mutai aurait également disparue et d’autres noms sortent ce matin. » Tu as déglutis et tu as pâli. Tu as perdu l’équilibre, ton père t’a rattrapé de justesse et te fait asseoir. « Idunia aussi. » N’arrives-tu seulement à prononcer. Lady comprenais, tu le voyais dans son regard. Tu t’es redressé et tu as passé des jours à la chercher sans écoutant la sagesse de tes parents qui te disaient de laisser faire les professionnels. Quand, le diyu a été découvert, il a été dit que chacun d’entre eux avaient englouti par ce monde là. « Je vais y aller. » Avais-tu dis à tes parents. Si ta mère avait pu devenir plus blanche qu’un linge, sans doute aurait été-ce le cas. « Non ! » C’était Prudence qui s’était relevé. « S’il te plait... » Tu avais déglutis. « Faut bien que quelqu’un aille les chercher… Idu... » Ta gorge se serre. Ta mère s’était approchée de toi, une caresse sur ton visage. Elle avait trouvé les mots justes pour te raisonner. Tu es alors resté là. C’était, il y a quelques semaines d’aujourd’hui. Tu étais sur ton lit, livide, tu n’as pas bougé de ta chambre depuis trois jours. La dernière fois, c’était simplement pour prendre une douche, depuis rien à part des aller-retour au toilette. Ta mère rentre après avoir toquer dans ta chambre. Tu la regardes, restant allongé sur ton lit, sur ton portable. « Non. » Dis-tu simplement. Un regard interrogateur et tu hausses les épaules. « Non, je ne veux pas sortir. » Tu déglutis. « Dès que je pose le nez dehors, je me rappelle qu’elle est… Non, je veux pas sortir. » Des larmes envahissent déjà tes yeux alors que tu t’assois sur ton lit et qu’elle en profite pour se glisser à coté de toi. « A tout moment, ils vont appeler pour dire qu’elle est morte. Je veux pas sortir… Je... » Un regard implorant vers ta mère, bien qu’elle est souvent sur ton dos, le soutien maternelle en ces temps et si appréciable… « Je l’aime, maman. » Dis-tu en lachant un sanglot difficilement retenable.
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Zaïan Brown
Multicomptes : Kimo | Gaston | Zira | Victor | Hadès | Peter | Noah | Jack | Mathilde | Quentin Métier : Héritier des Brown, futur gérant de l'orphelinat qui se situe à Hutan Hitam. Cambrioleur et dealer pour les Pooch. Quartier d'habitation : Releaza Lane dans un manoir immense, bien qu'il préfère le petit repère des Pooch. Expérience : 3260 Messages : 158 Date d'arrivée : 19/06/2021
Cela faisait aujourd'hui trois mois qu'on avait dénombré un nombre important de disparus à travers cette faille donnant sur un autre monde. Trois mois qu'elle tentait tant bien que mal de communiquer avec son fils et de le rassurer sur le devenir des personnes tombées à l'intérieur. Elle connaissait un certain nombre de détails devant rester confidentiel, pour éviter une panique de masse au sein d'Eureka Springs, ce qui la gênait pourtant au regard de l'état de certains de ses proches. Caché la vérité à son fils, elle qui prônait l'honnêteté, avait quelque chose d'épuisant. Mais si elle lui disait à quel point le monde sous cette faille pouvait être dangereux, elle craignait qu'il n'y plonge pour partir à la recherche d'Idunia et des autres recherchés.
Cela faisait surtout trois mois qu'elle avait l'impression de le voir dépérir à petit feu, comme si plus rien ne comptait pour lui et cela l'inquiétait d'autant plus qu'il ne quittait quasiment plus sa chambre, si ce n'est pour soulager quelques besoins vitaux. Voir son fils dans cet état était terrible pour elle, mais elle n'avait guère d'idée sur le moyen de l'aider à refaire surface.
Pourtant, il était temps qu'il cesse de se morfondre et qu'il reprenne un semblant de vie. Lady ne pouvait pas le laisser sombrer. Prenant une grande respiration, essuyant ses mains recouvertes de farine sur son tablier qu'elle détacha d'un geste rapide, elle délaissa sa préparation de biscuits pour monter à l'étage. Ses pas foulaient le tapis de couloir nacrés pour rejoindre l'entrée de la chambre de Scamp. Elle frappa deux coups à la porte avant de l'entrouvrir, l'apercevant dans son lit. A peine eut-elle entrouvert la bouche pour proposer une sortie en ville que Zaïan lui signifia un non, lui faisant hausser les sourcils. Son jeune fils, qui lui rappelait tant son père, eut un air profondément triste alors qu'il expliquait ne pas vouloir mettre les pieds dehors, que c'était trop dur pour lui. Mais ce fût surtout sa dernière réaction qui éveilla en elle son instinct maternel. Lady s'approcha de lui et le prit dans ses bras, caressant d'une main ses cheveux et le serrant fort contre lui.
" Bien sûr que tu l'aimes. Et je suis certaine que tu auras l'occasion de le lui dire de vive voix. " murmura-t-elle doucement, tout en le berçant pour tenter de le réconforter. " Ils ne sont pas complètement perdus tu sais ?" lui souffla-t-elle, l'éloignant légèrement de ses bras. " Penses-tu réellement qu'Idunia ne reviendra pas ? " l'interrogea-t-elle finalement, posant une main sur sa joue et exprimant le plus d'amour possible dans ses yeux.
Lady observa la pièce autour d'elle et fut désespérée par le désordre. Comment son fils pourrait-il aller mieux si même son environnement immédiat n'était pas propice au bien-être ? Elle se redressa et commença doucement à ranger, attrapant le linge sale pour le mettre dans un panier trainant dans la chambre. Lady avait besoin de ça pour s'aider à avoir l'esprit clair, même si son mari trouvait cette nouvelle habitude bien étrange. Posant un caleçon sale sur la pile, elle se tourna de nouveau vers Zaïan. " Peut-être que l'on pourrait trouver un moyen de la joindre, de lui faire savoir que tu ne perds pas espoir ?" proposa-t-elle avant de s'attaquer au bureau où elle rassembla les stylos et autres ustensiles d'écriture dans une boîte. Le geste fut suivit par un assemblage de la paperasse qui trônait sur le bois. " Peut-être une lettre qu'on jetterait dans cette fosse, comme une bouteille à la mer ?" Elle soupira avant de s'asseoir sur la chaise, tapotant des doigts sur ses cuisses. " Tu dois me dire ce que je peux faire pour t'aider Zaïan. Je voudrais pouvoir te dire qu'on plongera ensemble dans cette faille et que l'on retrouvera ces gens ensemble, pour les sortir de là, mais d'après les rumeurs et informations qui circulent... cela s'avérerait dangereux. Et je ne pourrais pas supporter de te perdre... Ni ton père, ni moi ne pourrions nous en remettre. "
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Lady Brown
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La maniaquerie de ta mère, tu t’y es fait. Tu n’y prêtes plus vraiment attention, même si tu continues de trouver ça stupide. Surtout, à ce moment, où tu es en train de lui faire part de tes peurs, des mauvaises émotions qui te minent le moral. Elle ramasse tes caleçons, comme si c’était plus important. Ce n’est pas le cas. Tu le sais. Cependant, dans des moments de doute, parfois tu te poses la question. Quel est le plus important pour elle ? Avoir une maison propre et rangée, ou le bien être de ses enfants, de son fils ? Un jour, le doute était si persistant, que tu as donné ton adresse au Pooch. Une vie maison de riche, de luxe, avec beaucoup de matériel à revendre. Bien sur, les Pooch ne connaissent pas ton identité. Et ta mère, ni ton père, ni tes sœurs, ne savent que le cambriolage qui a eu lieu chez vous l’automne dernier était de ta faute. Tes parents étaient sortis soir un théâtre ou un concert, qu’importe. Pendant que tes sœurs étaient chez des amis et tu avais prétexter être aller voir des amis aussi. Si ta mère était bouleversée par l’état de la maison après le passage des Pooch, et ton passage étant dans le lot… Ta mère était surtout sur votre dos à tous les quatre. Elle s’inquiétait du traumatisme que se faire cambrioler pouvait apporter chez ses enfants, et c’est là que tu as compris que tu étais plus important que n’importe quel matériel. Du remord ? Aucun. Tu recommencerais s’il fallait.
Elle finit par s’asseoir à côté de toi. Elle te prend dans ses bras t’offrant du réconfort maternelle dont tu as tant besoin. Le fait qu’elle te dise qu’il est évident que tu l’aimes, tu ne t’y attendais pas. D’abord, parce que tu l’avais encore jamais dis à voix haute à part à la concerner, mais aussi parce que t’es étonné en partie qu’elle soit si… perspicace. Cela dit, c’est ta mère, et il va de soit que ta propre perspicacité, tu ne la tiens pas de ton paternel. Cela dit, tu sais aussi que tes sœurs se fichent de toi, dans le dos de tes parents, évidemment. Seulement, cela amuse beaucoup Constance et Clémence, que ta chérie ait disparu dans le diyu. La vérité, c’est que tu as très peur pour elle et que tes deux sœurs en profitent pour te toucher en plein coeur et te déstabiliser avec des phrases telles que « elle a préféré l’Enfer à toi, c’triste quand même. », « il y a que toi qui peut aimer quelqu’un qui va mourir dans d’atroce souffrance. » et j’en passe. Ce sont des pestes, ça tu le sais. Seulement, si Prudence n’est pas dans le lot de ces phrases douloureusement piquantes et que tu sais que c’est faux, tu es touché et ta haine envers elle, grandit. « Je sais pas, maman. » Dis-tu entre deux sanglots. « J’espère que si... » Tu laches un sanglot, de nouveau. « Mais… Il se peut qu’elle revienne jamais… qu’est-ce que je vais devenir si c’est l’cas, Maman ? » Ta voix se coince dans ta gorge au milieu des émotions, ton regard implorant vers ta mère. Que deviendras-tu sans Idunia ?
Une bouteille n’est pas si bête. Mais en même temps, rien ne te dit qu’elle la recevra. D’ailleurs, la recevra probablement pas. Tu hausses les épaules, pas vraiment convaincue par cette solution. Ta mère te demande alors ce qu’elle peut faire pour t’aider. Et c’est la que tu te rends que la seule chose, elle ne peut le faire. Car si tu veux y aller, il est évident qu’elle viendrait avec toi. Si tu n’as pas peur de mourir, tu ne voudrais pas que ta mère meurt pour ça. D’autant qu’elle précise que ni elle, ni ton père ne se remettrait de ton décès. Ce à quoi tu réponds dans un murmure. « Et je me remettrai pas si elle décède. » Tu inspires profondément. « Je pourrai très bien y aller tout seul, dans cette faille, tu sais. » Tu regardes ta mère dans les yeux. « J’aurai pu y aller dans votre dos depuis longtemps... » Qu’est-ce qui t’en a empêché au final ? « Je l’ai pas fait, parce que je sais que ça serait vous imposer quelques choses de plus fort et douloureux que ce que j’ai pu vous faire vivre jusque là. » Tu déglutis avant de reprendre. « Seulement, je commence à le regretter. » T’es sincère. Tu vendrais ton âme à n’importe qui pour que Idunia revienne. A n’importe qui.
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Zaïan Brown
Multicomptes : Kimo | Gaston | Zira | Victor | Hadès | Peter | Noah | Jack | Mathilde | Quentin Métier : Héritier des Brown, futur gérant de l'orphelinat qui se situe à Hutan Hitam. Cambrioleur et dealer pour les Pooch. Quartier d'habitation : Releaza Lane dans un manoir immense, bien qu'il préfère le petit repère des Pooch. Expérience : 3260 Messages : 158 Date d'arrivée : 19/06/2021
Lady était une mère attentive, même pour son fils avec qui la communication n'était jamais évidente. Ces trois derniers mois lui avaient apportés la preuve de cette difficulté et récolter enfin quelques confidences de son petit Scamp était à la fois un moment divin pour la mère qu'elle était, mais également une terrible meurtrissure. Toute la peine qu'il accumulait depuis la disparition d'Idunia, elle le ressentait, le voyait clairement. La nuit, il lui arrivait parfois de l'entendre se retourner des centaines de fois dans son lit, marcher à travers la pièce, sans savoir ce que ses pensées lui soufflaient à l'oreille. Son fils avait tant besoin d'elle, et elle, elle continuait de marcher sur des œufs. Alors entendre sa voix se tordre dans un sanglot, c'était un crève cœur pour la jeune femme. Lady savait parfaitement qu'aucun mot ne pouvait garantir une quelconque quiétude à son fils, tant qu'il ne saurait pas ce que sa tendre était devenue. Mais son rôle était d'essayer, au plus profond d'elle-même, de lui apporter réconfort et espoir. " Hélas, tout est possible. Le pire, comme le meilleur. Il faut que tu gardes espoir, on ne sait pas tout sur cet endroit. Mais les autorités font leur maximum pour ramener Idunia et les autres disparus. Tu dois t'accrocher à ça, à ce filet d'espoir." déclama-t-elle dans un murmure, alors qu'elle caressait son dos. " Si elle devait disparaître, tu ne seras plus tout à fait le même, mais tu trouveras le chemin vers une forme de guérison. On n'oublie jamais ceux qui nous ont quitté, mais tu verras. Le jour où cela arrivera, et j'espère dans bien bien longtemps, la peine deviendra moins lourde avec le temps et tu t'y accommoderas." Lady prit le visage de son fils entre ses mains. " Mais tant qu'il y a de l'espoir, il y a de la vie Scamp. Idunia est quelque part là-bas, en vie, tu ne dois pas en douter."
Lady croisa les jambes, prenant la main de son fils dans la sienne en lui demandant ce qu'elle pouvait faire pour l'aider. L'idée de la bouteille ne semblait pas l'avoir convaincu, ce qu'elle comprenait parfaitement. Mais Lady était persuadée qu'il était possible, quand on y croyait vraiment, qu'un bout de papier pouvait voler jusqu'au destinataire. Pourtant, elle préféra ne pas insister. La voix chevrotante, la Cocker tentait tant bien que mal de faire comprendre à son fils qu'elle ne pourrait survivre si il disparaissait. La réponse de son fils ne l'étonna pas.
" Je sais, je sais." soupira-t-elle par inquiétude. " Un premier amour, ça ne s'oublie pas aussi simplement." Lady eut un petit sourire à cette pensée. Savoir que son fils connaissait son premier véritable amour lui plaisait, mais elle ne pouvait pas le lui dire, par crainte qu'il n'ait l'impression qu'elle se moquait de lui. La brune voulait profiter de cet instant privilégier avec son fils. " Et oui, j'ai bien senti que l'envie était restée et que certains soirs tu hésites à faire le grand plongeon. Je t'entends." lui confia-t-elle, passant la main dans la chevelure de son fils pour le taquiner. " Et je te remercie de ne pas avoir suivi cette voie. Tu ne dois pas t'en vouloir de ne pas avoir été emporté par cette faille. Idunia aura besoin de toi avec toute ton énergie et ta force pour pouvoir surmonter ce qu'elle aura vécu là-bas." Lady avait la voix paisible et ses propos étaient marqués par la certitude que la jeune orpheline reviendrait parmi les habitants d'Eureka Springs.
Lady se redressa pour s'étirer un peu, observant la chambre de son fils et se retenant de tout mettre en ordre. Pour elle, une chambre ordonnée permettait de s'éclaircir au mieux les idées. Seulement, elle savait que cela pouvait paraître étrange pour ses enfants, surtout dans de tels moments de confidence alors elle préféra simplement marcher à travers la pièce, réfléchissant à ce qu'elle pouvait dire de plus à son fils pour l'aider. Malheureusement, elle ne pouvait pas divulguer les informations sensibles qu'Hydra possédait sur la faille. La brune se sentait coupable face à cette situation depuis trois mois, et elle savait que le jour où son fils découvrirai toute la vérité sur ses activités extra-orphelinat, elle le perdrait sans doute. Mais ce n'était pas le moment. Pour l'instant, elle se devait d'être une mère avant tout. " Ce serait tout de même bon pour toi, de prendre un peu l'air à l'extérieur, de respirer. Nous pourrions aller manger quelque chose rien que toi et moi si tu le désires. " proposa-t-elle en se tournant dans sa direction, le regard presque suppliant.
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Lady Brown
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Blotti dans les bras de ta mère, comme un petit garçon, tu t’apaises. Tout s’apaise. Tu l’écoutes, elle et ses conseils. Elle avait raison, et tu le sais. Mais tu as toujours cette peur que ce soit trop tard, qu’elle soit décédée. Cette peur qui consume chacun de tes organes. Comme une brûlure, un feu en ton intérieure qui te tuait petit à petit. Ta mère aussi passe une mauvaise période dans le fond. Deux de ses amies avaient disparu également. Dans ce gouffre. Zira Mutai, la mère de Nuka et Vitani et Mathilde de Kavisto, la mère de cette peste d’Aurore. Tu lèves le regard vers elle, parce que dans le fond, avez qui d’autres pourrais-tu te confier ? Et il faut le dire, tu as envie, aujourd’hui, de passer du temps avec ta mère. Tu te redresses essuie l’humidité de tes yeux et hoche la tête. « Une glace ? » Dis-tu. Combien de temps n’avais-tu pas eu ta glace du mercredi après-midi ? Tu te lèves et attrape ta casquette? « Tous les deux hein ? » Tu n’as pas envie que tes soeurs viennent. Parce que, tu sais que c’est aussi pour ça que tu fuis ta famille. Tes soeurs prennent toujours toute l’attention, tu es là sans être là quand tes trois soeurs sont dans le coin, et tu ne veux plus de cette situation. « Hey ! Nous aussi on veut une glace. » Dis Clémence en te fusillant du regard en se montrant du couloir, tout cela après avoir ouvert ta porte de chambre. Elles avaient sans doute tout écouter, tu regardes ta mère, d’un oeil sévère. Ecouter au porte, une spécialité de Constance, et en vue de son sourire fier, c’était son idée. Prudence n’était pas là, en revanche. Ce qui ne manque pas d’être remarqué. Il y a t-il de l’eau dans le gaz entre les triplettes Pestes inséparables ? Tu avais besoin de passer du temps avec ta mère, et uniquement ta mère. Mais, après tout, c’était elle qui décidait, n’est-ce pas ? Pas sur que tu sois présent pour cette glace, si elle décide d’emmener tes soeurs.
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Dans un petit instant de confidence, Lady a enfin l'impression de réussir là où elle avait eu temps de mal avant. Elle avait réussi à établir un contact sincère et réel avec son fils, sans toutes les difficultés que l'adolescence pouvait apporter. Debout dans la pièce, réfléchissant à une solution immédiate, elle lui proposa un tour en ville. Juste prendre l'air, entre mère et fils, ce qui n'arrivait plus depuis bien trop longtemps au goût de la brune.
En le voyant acquiescer, Lady a envie de sauter de joie et d'exprimer toute sa joie à l'idée d'aller manger une glace avec son fils adoré. Elle lui sourit de toutes ses dents, sourire qui se fige en entendant Constance réclamait pour elle et ses soeurs ce privilège. La cocker tourna son regard vers la demoiselle coincée dans l'entrebâillement de la porte et fronça les sourcils. Elle avait senti son fils se crisper à cette idée. Et pour une fois, elle voulait qu'il lui laisse la porte ouverte à ses émotions, ses douleurs, elle voulait lui prendre chacune de ses peines pour qu'il ne ressente que joie et amour. " Est-ce que les espions ont droit à de tels plaisirs une fois qu'on les prend la main dans le sac ?" interrogea-t-elle sa fille, croisant les bras durement. " Toi et tes soeurs, vous en faîtes suffisamment baver à votre frère. Trouvez-vous une occupation plus charmante et peut-être que la prochaine fois, vous pourrez nous accompagner. En attendant que vous vous trouviez une meilleure conduite, Scamp et moi allons dévorer trois glaces pour vous."
Lady avait un sourire espiègle quand elle tourna son joli minois en direction de son fils pour lui faire un clin d'oeil. Il n'avait pas eu besoin de parler pour qu'elle comprenne qu'il voulait une sortie rien que pour lui, sans le poids et la gravité de ses soeurs, elles qui étaient toujours capables d'attirer tous les regards. " On y va fiston ?" Lady prit les devants, passant près de sa fille qui, pour une fois, était restée muette devant les propos de sa mère. Lady avait presque envie d'en danser de joie. Ses filles, elle les aimait, mais parfois... parfois... elle voudrait bien qu'elles soient aussi silencieuses que leur frère dans ses mauvais jours.
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Lady Brown
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